Se soigner en regardant des films!
Améliorer l’anxiété et l’insomnie, les troubles neurologiques ainsi que les multiples pathologies physiques ou mentales en… regardant des films!
Telle est la promesse du neurofeedback dynamique.
Le Neurofeedback : Comment ça marche
« Apparu entre la fin des années 60 et le début des années 70 avec le développement des matériels d’électroencéphalographie, le neurofeedback consiste à renvoyer au cerveau une information sur son propre fonctionnement afin qu’il l’optimise. » m’explique Corinne Fournier, qui diffuse le neurofeedback en France et en Belgique.
Classiquement, la quasi-totalité des systèmes existants comparent l’activité électrique du cerveau à une norme correspondant à ce qu’on observe du fonctionnement d’un cerveau en bonne santé.
Dès lors, la thérapie consiste, en cas de migraines ou d’hyperactivité par exemple, à demander à la personne de s’exercer volontairement, pour entraîner son cerveau à fonctionner selon la norme de santé et soulager ses symptômes.
« Le neurofeedback dynamique, lui, fonctionne selon un paradigme tout à fait différent », souline Corinne Fournier: « Plutôt que d’imposer au cerveau un mode de fonctionnement, on l’aide à s’optimiser selon sa propre norme… »
Ce que disent les études
Parmi les nombreuses études menées sur le neurofeedback dynamique, deux se distinguent par leur indépendance et le nombre de cas étudiés.
L’une, menée par le CNRS d’Amiens concerne les effets du NeurOptimal sur les troubles de l’attention.
Elle conclut à une amélioration d’au moins 40% chez au moins 83% des personnes ayant bénéficié d’au moins 20 séances.
L’autre, mise en oeuvre par deux psychologues cliniciens de l’hôpital de la Pitié-Salpetrière auprès de patients atteints de démence fronto-temporale, conclut à une diminution significative des troubles des patients ainsi que du niveau d’anxiété des patients et de leur conjoint.
Article de Emmanuel Duquoc pour le magazine Alternatif – N°102 de mars 2015.